de 4 à 11 ans.
Pourquoi la collection BD’imagier ?
Comme pour les collections BD’alphabet et BDicoville ! Pour le plaisir de lire une histoire à un enfant, celui d’observer son émerveillement, celui d’entamer une discussion avec un être pétillant d’intelligence, celui de rire... Mais c’est aussi...
Pratiquer le déchiffrage en s’amusant.
Notre question était : comment faire pour que le jeune enfant ait envie d’observer les lettres des mots, pour qu’il soit motivé par ce que les chercheurs du domaine nomment le déchiffrage ? En effet, les résultats d'études indiquent que déchiffrer précocement le code orthographique prépare plus efficacement l'enfant à la lecture et à l'écriture (travail entre autres de Roland Goigoux et son équipe, voir « lire et écrire » sur le site de l’Ifé).
Dans BD’imagier, le mot est au centre de l’histoire. Chaque scénario a pour but d’attirer le regard de l’enfant sur le code orthographique d’un nouveau mot. En trois cases de Bande Dessinée, le mot est déchiffré (le phonème « ch », puis la première syllabe « che » et enfin le mot entier « cheveu »). Et pour que l’enfant soit motivé, pour qu’il pose son regard sur les lettres, à la quatrième case Michipie fait une blague en transformant l’une des lettres en pictogramme. On nomme cela l’art de la callipictographie (lire paragraphe ci-dessous). Ainsi l’enfant porte son attention sur le codage du mot et commence ainsi à construire, dès le plus jeune âge, son « cerveau orthographique ».
Dans BD’imagier, le mot est au centre de l’histoire. Chaque scénario a pour but d’attirer le regard de l’enfant sur le code orthographique d’un nouveau mot. En trois cases de Bande Dessinée, le mot est déchiffré (le phonème « ch », puis la première syllabe « che » et enfin le mot entier « cheveu »). Et pour que l’enfant soit motivé, pour qu’il pose son regard sur les lettres, à la quatrième case Michipie fait une blague en transformant l’une des lettres en pictogramme. On nomme cela l’art de la callipictographie (lire paragraphe ci-dessous). Ainsi l’enfant porte son attention sur le codage du mot et commence ainsi à construire, dès le plus jeune âge, son « cerveau orthographique ».
Attirer le regard de l'enfant sur le codage du mot...
en lui « promettant »...
à la fin...
une blague de Michipie.
Calli, Michipie et Pop aiment les balades dans la ville de Paris !
« Le musée du Louvre, dit Michipie !
- La tour Eiffel, dit Calli !
- L'Arc de Triomphe du Carrousel, dit Pop !
- L'arrêt du bus, dit Oscar ! » Mais ? Où est Oscar ?
« Le musée du Louvre, dit Michipie !
- La tour Eiffel, dit Calli !
- L'Arc de Triomphe du Carrousel, dit Pop !
- L'arrêt du bus, dit Oscar ! » Mais ? Où est Oscar ?
Du Léonard de Vinci revisité par Picasso... revisité par Calli et Michipie.
Oscar se prend pour la coccinelle de Gotlib,
le peintre Matisse...
le peintre Matisse...
Pop en homme de Vitruve.
Mettre en lumière « l’ADN orthographique » de la phrase.
Les textes narratifs ont, eux aussi, une visée orthographique : espacement accentué entre les mots, police facile à déchiffrer, texte avec des mots simples et des répétitions volontaires, mise en couleur des lettres dites opaques (lire paragraphe suivant), mise en évidence des accords et de la grammaire… Les enseignants le disent : « il est difficile pour l’enfant de reconnaitre les verbes dans une phrase ». La conjugaison apparait donc en premier niveau de lecture (en noir dans le texte). Les accords du pluriel et du féminin ressortent, eux, en gris épais. Enfin les « e », que l’on entend mais que l’on n’écrit pas, sont signalés par la dernière lettre du mot souligné (fleur, azur, club, œuf). Ainsi cela devient très simple et très visuel d’expliquer la construction de la phrase à l’enfant (faites le test). Cela servira autant à l’enfant « dit » normal, qu'à celui non encore diagnostiqué « dys » (dyslexique, dysphasique, dyspraxique…). Le but de l’opération « enthousiasme orthographique » est, soyons ambitieux, d’anticiper, pour ne pas faire apparaitre des problèmes de dysorthographie. La dysorthographie pourra être évitée car les fondations de l’orthographe auront été construites efficacement dans le cerveau de l’apprenant scripteur dès l’entrée dans la lecture.
Des lettres opaques en couleur.
Les chercheurs parlent d’une orthographe opaque ou transparente. Une orthographe est opaque si certaines de ses lettres s'écrivent mais ne s'entendent pas. Par exemple le mot « outil » a une lettre opaque « l », le reste du mot est transparent. L'idée, très simple, a été de mettre en couleur les lettres opaques dans toutes nos Bandes Dessinées. Cette mise en couleur permet une meilleure mémorisation de l'opacité. Nous proposons à l’enfant, dès le plus jeune âge, alors que son cerveau est en pleine construction neuronale (la plasticité cérébrale), de repérer (consciemment ou inconsciemment) la difficulté. « Coffre », plutôt que coffre, « âne » plutôt que âne, etc, faisant ainsi de l’orthographe sans le savoir.
L’art de la callipictographie.
La recette :
1- observer un mot dans le détail, lettre par lettre,
2- « chatouiller » celle qui donnera sa signification graphique au mot.
Cela devient un art lorsqu’une lettre, à peine modifiée, permet de le comprendre. Ainsi « poil au nez » est l’un de nos préférés car on modifie à peine les lettres pour comprendre la signification des deux mots. Pour vous faire vivre ce que voit un enfant qui ne lit pas encore le français, voici quelques callipictogrammes dans une autre langue, histoire de vous aider à entamer l’apprentissage du… slovaque*.
1- observer un mot dans le détail, lettre par lettre,
2- « chatouiller » celle qui donnera sa signification graphique au mot.
Cela devient un art lorsqu’une lettre, à peine modifiée, permet de le comprendre. Ainsi « poil au nez » est l’un de nos préférés car on modifie à peine les lettres pour comprendre la signification des deux mots. Pour vous faire vivre ce que voit un enfant qui ne lit pas encore le français, voici quelques callipictogrammes dans une autre langue, histoire de vous aider à entamer l’apprentissage du… slovaque*.
Les références culturelles dans chaque album !
Tout d’abord, chaque BD’imagier se déroule dans un lieu réel. Le n°1 se passe au Louvre, le musée le plus célèbre du monde (selon les Français !). Ensuite, nous nous sommes amusés à cacher dans les illustrations de nombreuses références : le mot Louvre est caché pages 4 et 5, non loin, Léonard de Vinci est en pleine discussion avec Scott McCloud (l’auteur qui parle de BD en BD), le tableau du « Sacre de Napoléon » a été revisité et « l’Homme de Vitruve » est en panique… Notre projet est de proposer des outils pédagogiques et thématiques aux enseignants qui souhaiteront utiliser l’univers BD’orthographe dans leur classe. Ces références sont mises à leur disposition via ce site internet dans la rubrique « As-tu l’œil ? » (rubrique prochainement en ligne).
*Pour être certain de votre maîtrise du Slovaque : očné : œil, usta : bouche, lopta : ballon, krava : vache, escalier : schodisko.
...et l'homme de Vitruve expliqué dans les fiches pédagogiques « As-tu l'œil ? »
Chaque BD'imagier se situe dans un lieu réel... tiens,
on voit Léonard de Vinci en pleine discussion avec Scott McCloud.
on voit Léonard de Vinci en pleine discussion avec Scott McCloud.
De retour chez Pop, Calli et Michipie construisent leur galerie des trésors de la langue française.
L'illustratrice Lucie (pantalon bleu) et l'auteur Marc (derrière l'appareil photo) en repérage au Louvre.